Article 4: Rappeler aux rêveurs de l'écologie que nous ne vivons plus au Moyen-Âge. Le retour de ces prédateurs en Suisse ne fait que leur malheur et celui des éleveurs, ils seront donc responsables de la destruction de notre faune.

 

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Les lynx ne sont pas venus d'eux-mêmes en Suisse, on les a importés, on leur a imposé un territoire exigu où ils doivent vivre. On estime que chaque lynx doit disposer de 30 à 150 Km² pour son parcours. Prenons en moyenne 100 Km² par lynx. A l'échelle d'une carte de géographie, découpez un carré de papier de 10 Km sur 10 Km et cherchez un endroit de la carte où se trouvent des forêts en suffisance, pour assurer la tranquillité des lynx des régions où il n'y ait que peu de chemins forestiers pas de remonte pentes, pas de funiculaires, pas de pistes de ski, pas de voie de chemin de fer et surtout pas de routes et d'autoroutes (plus de 40'000 Km pour l'ensemble de la Suisse).

De plus on nous montre à la TV des lynx équipés d'un EM (Electro Monitoring) pour que l'on puisse les suivre dans leurs déplacements ?

Comme on suit depuis peu certain prisonnier humain ?

 

 

Il n'y a pas de place pour le lynx chez nous

Les années se suivent et se ressemblent. Les lynx ont de nouveau frappé fort car, après de nombreux daims, chèvres et agneaux, l'un d'entre eux n'a pas fait dans le détail puisqu'il a égorgé et dépecé vivants douze agneaux, un mouton et fait trois blessés et un disparu. Ces animaux étaient à l'intérieur de bergeries.
Les photos nous montrent un animal qui ressemble plus à un grand chat qu'à un dangereux prédateur.

De nombreuses personnes demandent à la SPA sa réaction face à une telle barbarie. La SPA, comme ceux qui défendent tous les animaux sans excès de sensiblerie, a toujours été opposée à l'introduction de grands prédateurs dans un milieu inadapté. Chaque lynx doit disposer d'une surface moyenne de 100 km², ce qui représente un secteur de dix kilomètres sur dix kilomètres, sans habitations et sans chemins destinés au tourisme.
Il n'y a pas, chez nous, de place pour eux.
La Confédération, appuyée par diverses associations, et sans tenir compte de l'avis des populations concernées, a importé et placé dans des territoires exigus des lynx, essentiellement en Suisse romande. Le "concept lynx" a été mal étudié, puisque ces mêmes associations estiment que c'est la configuration du terrain qui pose problème.
Pourquoi fallait-il attendre 30 ans pour s'en apercevoir et créer une commission intercantonale? La SPA n'a pas été invitée à donner son avis, mais elle rassure les défenseurs de tous les animaux qu'elle se réserve le droit de prendre tous les moyens nécessaires pour mettre fin à de telles cruautés.

Dans quelques semaines, les faons vont naître. Pourvu qu'ils ne soient pas victimes d'un tel carnage.
Promenons-nous dans les bois pendant que le loup n'y est pas!!!

Bernard Goudron
président SPA Jura

"Courrier des Bêtes" avril 2002
publié avec l'autorisation de l'auteur